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26 Juin 2011
Lauren 20 ans Etats-Unis
Faire partie dans tous les aspects
Je suis née en 1990 et je suis Américaine. Je resterai à Montpellier jusqu’en mai, mais il n’y a nulle part où je préfèrerais être. Montpellier : une petite ville dans le Midi où je peux sentir complètement à l’aise. Qui peut le croire ? Mais comment puis-je me sentir différemment ? Avoir 20 ans et vivre à Montpellier, il n’y a pas d’autre expérience semblable.
Dimanche soir, vers 23h00, un bruit qui vient de la rue m’a réveillé. Je n’étais pas du tout choquée, dans la rue Maguelone ou j’habite, près de la Place de la Comédie, il est normal de voir et d’entendre les voix des personnes pendant la nuit. Cependant, je me suis levée et, en ouvrant la fenêtre, j’ai regardé la rue en bas de quatre étages en haut. Dans la rue Maguelone, il y avait une foule qui est venue des quartiers près de la gare. A peu près 200 personnes ont crié et, en montrant un drapeau vert, noir, et rouge de la Libye, je suis arrivée à comprendre que c’était une réunion pour fêter l’intervention de l’ONU en Libye contre Mouammar Khadafi. J’ai regardé la foule et leur euphorie m’a rendue heureuse : je pouvais comprendre leurs peurs et leur bonheur dans la situation. J’ai senti le triomphe du pays d’Afrique quand le monde est intervenu pour l’aider – et je me trouve à Montpellier, en France. La situation n’a rien et tout à voir avec moi. Plus que jamais, étant une étudiante à Montpellier, j’ai l’opportunité de voir, d’entendre, et de faire partie d’une action. Je suis jeune et je ne viens pas de Montpellier. Toutes les choses qui peuvent potentiellement m’exclure d’un nouveau pays m’ont permis d’être facilement acceptée dans cette jeune ville.
Je vis dans un temps de mécontentement politique et de découragement des jeunes. Au début de mon séjour en France, je me suis sentie isolée à cause de mon manque de connaissance de la langue. En tout cas, même si je suis étrangère, je fais partie d’un groupe de la majorité de Montpellier : je suis jeune. Et voilà, être jeune à Montpellier veut dire que nous faisons partie d’une communauté indépendante. Je peux regarder la manifestation des Libyens dans la rue et je me sens fière de comprendre ce que cette foule représente. Je ne peux pas garder mes liens de nationalité car j’habite dans un melting pot français. On oublie nos liens qui nous divisent et on crée une communauté dont on fait tous partie.
Je vis dans une ville d’opportunité. J’habite aussi dans une ville sur le seuil de la modernité mais qui est entourée par l’histoire. Je regarde la célébration de l’intervention de l’Organisation des Nations Unies dans la rue Maguelone et je me rends compte que je regarde l’histoire devant moi. J’habite dans une ville de jeunes que la France écoute. Montpellier est une jeune ville pour les jeunes. Selon la Gazette de la semaine du 27 mars, il y avait un « flash dance » dans le quartier d’Antigone avec 400 danseurs. Dans la même semaine, on pouvait voir José Bové, la figure du mouvement altermondialiste et connu pour ses prises de position contre les Organismes Génétiquement Modifiés, qui a parlé au Corum dans un débat contre le gaz de schiste. Montpellier : une ville des opinions et où la jeunesse peut créer l’histoire. J’avais fait des recherches sur les opinions et les organisations de Bové, basés en France. Même si le marché de travail n’offre pas beaucoup comme opportunités, j’ai l’opportunité d’apprendre et de travailler avec l’intention d’améliorer ce qui m’entoure aujourd’hui pour l’avenir.
Que veut dire avoir 20 ans à Montpellier aujourd’hui ? En ayant 20 ans à Montpellier, on est comme les jeunes en France : on est mécontent, mais on a de l’opportunité. On peut voir les étudiants dans la rue montrer leurs opinions que la décision de la haussement de l’âge de la retraite. Les jeunes de Montpellier sont découragés aussi : le marché du travail ne s’est pas amélioré. Cependant, on peut montrer nos opinions et exprimer le mécontentement qui est partagé par les jeunes de la France, mais aussi du monde. Montpellier, de cette façon, est différente des autres villes du monde.
Si on habite à Montpellier, on n’est pas en manque d’opportunité. Grace à Georges Frêche, on habite dans une ville qui continue a grandir. On peut voir le développement de la ville dans les planifications des tramways et les universités, la clé de voute de Montpellier, dans l’avenir. Montpellier se situe sur le seuil de la modernité : je ne suis pas d’ici, mais je fais partie de Montpellier dans tous les aspects.