Quand la télé se mêle d'éducation

Je suis absolument d’accord avec le psychanalyste (quelle surprise, on sait bien que j’aime la psychanalyse…) Serge Tisseron quand il dit que ces émissions présentent « une vision tronquée de la société actuelle . » Généralement, ces émissions « réalité » sont grandement éditées, et sont construites pour donner l’impression que la vie est capable d’être comprise, analysée, et réparée en 30 minutes. Mais, je pense que « le camp des fortes têtes » est moins trompeur que les autres pour quelques raisons. Les « camps » comme ça existent en réalité (c’est-à-dire, dans le monde réel...pas juste dans la réalité de la télé, comme les autres émissions dans le texte. Qui échange les mamans ? Qui a une « Super Nanny » ? C’est ridicule !), et de plus, ils réussissent même à réformer les enfants. J’ai un cousin qui a travailler comme chaperon dans un camp comme ça pendant deux ans. Il m’a dit que bien que le camp ait été vraiment difficile pour les étudiants (et les travailleurs), apres quelques jours, ils se sont rendu compte que personne n’allait les aider sauf eux-même. Apres cette réalisation, ils ont appris comment coopérer et travailler ensemble pour accomplir un but. Mais la télé ne montre pas ces difficultés, à moins qu’ils soient bien amusantes.
J’aimerais bien aussi noter l’ordre hégémonique qui est renforcé par ces autres émissions. Quand il y a un problème familial, c’est toujours les femmes qui doivent le régler. « Super Nanny » presente la mère parfaite : c’est-à-dire qu’elle ne peut faire que les choses avec les enfants et la famille. Même « On a échangé nos mamans » est intéressant, parce que elle dit quelque chose de très révélateur sur la manière avec laquelle on voit les dynamiques familiales. Elle ne s’appelle pas « On a échangé nos papas » ou même « On a échangé nos parents ». Non, c’est immédiatement (et sans question) la mère qui est coupable, et qui doit être échangé pour améliorer la situation. Quand il y a un problème disciplinaire, c’est toujours les hommes qui portent la punition et le tempérament strict. On peut le voir dans « Le pensionnat de Sarlat. » Le télé peut, bien sûr, être un outil d’amusement. Mais, tristement, c'est aussi un outil dangereux qui simultanément tient et réflète le statu quo socio-culturel dans notre société.